Vous avez remarqué comme quand on bosse dans un domaine, toute notre vision du monde se met à subir l’influence de nos nouvelles obsessions professionnelles ? C’est ainsi que j’ai revu ma (trop grande) collec de dessins animés Walt Disney avec un tout nouvel œil, armée du regard vif de la naillista.
Côté mains, les dessinateurs de ces mondes enchantés ne font pas dans le détail. La règle générale est simple :
Tu es une fille = tu n’as pas d’ongles !
Impossible pour les jeunes demoiselles de se les ronger en attendant patiemment leur prince dans une tour sombre, en faisant le ménage, ou en se perdant dans une forêt.
Exit aussi bon nombre d’activités pour nos futures princesses : décoller des autocollants, se crotter le nez, peler des oranges pour le goûter des enfants.
Par grave remarque, puisque les nanas Disney n’ont pas non plus d’enfants. Elles sont virginales et prêtes à l’emploi. Tu es mère célibataire et tu vis dans les bois de Notthingham ou au Pays des Merveilles ? Oublie le prince charmant et consacre-toi donc à ta progéniture !
Mais revenons à nos agrumes. Sans ongles, une chose est sûre, dans la vraie vie, la Petite Sirène (Arielle quoi), Cendrillon, Blanche Neige mourraient toutes de faim devant leur orange.
Flémingite aigüe, des graphistes ? Pas si sûr. Car en revisionnant mes vieilles cassettes vidéo, j’en ai trouvé des ongles. Des biens longs même. En fait … des griffus. Car voilà, pour ce cher monsieur Disney visiblement l’équation tient en une ligne :
Tu as quand même des ongles = je suis une méchante…
Cruella jouira du bénéfice du doute : elle les dissimule sous ses gants de velours. Vivement le strip-tease pour la grande révélation.
Au final, au-delà de tous les préjugés sur les ongles longs que ces choix graphiques véhiculent. En tout cas on se désole un peu de savoir que La Belle au Bois Dormant ne passera jamais au nail art.